Qu’il est parfois difficile d’être patient quand tout nous incite au contraire à faire vite, à vouloir le résultat là tout de suite, devant nos yeux, ou encore à nous débarrasser de ce qui nous préoccupe, nous irrite ou nous déstabilise.
Notre patience est souvent mise à l’épreuve et nos réponses ne sont pas égales en fonction de notre état du moment et du contexte particulier. Nous expérimentons tous le fait que certaines situations ou certaines personnes nous incitent spontanément à faire preuve de patience, d’autres moins voire beaucoup moins. Et pourtant ce sont ces dernières, jamais tout à fait anodines (on n’y est pas confronté par hasard !), qui peuvent le plus nous faire progresser lorsque nous pourrions avoir la tentation de nous laisser aller à l’impatience et aux émotions qui l’accompagnent (souvent assez toxiques). Ce ne sont pas les situations qui manquent, chacun a les siennes bien en mémoire en général… A titre d’exemple et au plan personnel, si vous avez fait ou fait faire des travaux dans votre maison, vous voyez sans doute de quoi je veux parler !
Manquer de patience peut se comprendre dans certains cas, après tout nous sommes des êtres humains, pas des robots. C’est à chaque fois un vrai challenge de surmonter nos émotions, qu’il s’agisse de la colère, de la peur, ou autre. En revanche, prendre conscience de ce que le manque de patience peut générer de négatif est vraiment profitable et mérite qu’on s’y arrête.
L’association « respiration profonde – prise de recul (pas de réactions du tac au tac !) – analyse à froid de la situation et de ses conséquences – effort de relativisation – action corrective » fonctionne bien la plupart du temps pour retrouver un chemin constructif et éviter les dérives de l’impatience (qui peuvent devenir une spirale infernale).
Mais il convient aussi, le plus vite possible, de faire preuve de clarté (d’objectif, d’attitude, de communication…), d’un esprit fort et déterminé et de se faire respecter (le respect des autres se gagne), tout en affichant notre disposition à la tolérance.
La patience est un bon thème de méditation et me paraît pouvoir se travailler avec le temps, lorsqu’on en comprend l’intérêt profond. Il faut d’abord être patient avec soi-même et accepter de n’être pas parfait, sans pour autant se contenter de notre imperfection ! 😉
Les plus belles réalisations, tous domaines confondus, demandent du temps pour se produire, donc de la patience : le temps de la prise de conscience, de la compréhension, de l’imprégnation, de la maturation progressive, de la révélation des potentiels (c’est aussi vrai dans la cuisine, la saveur se développe grâce à la préparation minutieuse et la cuisson adaptée, le temps qu’il faut, pas dans la précipitation !).
Alors la prochaine fois que vous serez tenté d’aller trop vite ou de réagir trop vite envers une personne ou une situation, rappelez-vous que ce qui arrive n’arrive pas sans raison, que vous avez quelque chose à en apprendre et que le plus important, au fond, n’est pas d’arriver vite mais de marcher dans la bonne direction…
Vous pouvez aussi voir et revoir cette courte vidéo d’une incroyable simplicité qui lui donne toute sa force ! J’espère qu’elle vous plaira.