Management : l’esprit de responsabilité

L’esprit de responsabilité, qui est l’un des piliers de l’esprit du dojo, est au cœur de ce qui forme un caractère et donne sa valeur à un être humain. Au sein d’un dojo, chaque pratiquant d’arts martiaux est d’emblée mis face à la pleine responsabilité de ses actions et de sa progression. Au-delà de la simple obligation personnelle, cette responsabilité revêt la forme d’un engagement fort envers soi-même, envers les autres membres du dojo et envers l’art martial lui-même, son cadre et ses règles. Ainsi, être responsable, c’est faire preuve de maturité et cela implique la conscience de ses comportements et de leurs conséquences et de là, l’obligation de les assumer.

De la même manière, les entreprises et plus largement la société dans son ensemble vivent selon des règles qui visent normalement à structurer la vie en communauté, à offrir des opportunités et à fixer des limites. Ainsi, l’ambiance qui y règne résulte directement de la contribution de chacun au respect de ces règles.

Voici 3 pistes pour cultiver l’esprit de responsabilité à tous les niveaux d’une organisation :

1. Encourager chacun, par son exemple d’abord, à penser par soi-même, à s’exprimer librement mais toujours respectueusement, et à agir dans la conscience permanente de la portée de ses actions. Cela requiert parfois le courage de regarder des situations de plus près afin d’y découvrir notre implication même lointaine dans un processus, car chacune de nos pensées, chacune de nos paroles et chacun de nos actes ont une empreinte, forment des tendances et produisent des effets.

2. Développer l’habitude oh combien saine (et marque de leadership !) qui consiste à prendre et à assumer ses responsabilités sans chercher à rejeter la faute de ce qui nous arrive sur les autres, notamment afin d’éviter de tomber dans le piège de la victimisation et de la recherche systématique d’excuses ou de coupables qui ne peut mener qu’à l’aigreur, au rejet et à l’agressivité. Regarder d’abord en soi est le moyen le plus sûr de progresser. Bref, c’est le combat de la magnanimité face à la pusillanimité !

3. Lutter contre toute forme de déni de réalité car les faits nous rattrapent toujours. Plus vite on admet la réalité telle qu’elle est, sans la tronquer, sans la déguiser et dans son ensemble, plus on peut apporter des réponses justes à chaque situation et se réaligner avec soi-même. C’est d’abord une question d’honnêteté intellectuelle.

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