Cela semble être devenu un acte de courage, une audace presque indécente (!), d’oser penser par soi-même et de l’assumer dans un environnement global où il est de mauvais ton de faire des vagues… N’est-ce pas aberrant lorsque cela devrait être tout simplement… naturel ?
Il n’existe aucune fatalité sinon celle à laquelle nous nous soumettons. Qu’il est sain de pouvoir dire librement ce que l’on pense et penser librement ce que l’on dit. Cela permet de se sentir aligné, vrai, libre. Le contraire s’appelle l’aliénation et c’est un mal qui progresse dangereusement ces temps-ci. Il semble qu’il faudrait penser d’une certaine manière pour être conforme à… quoi déjà ?
Sincèrement, quel est le mérite de se ranger à l’avis général ou à une quelconque idéologie lorsqu’au fond de nous, on n’y croit pas ? Quel est le bénéfice à rejoindre les rangs du plus grand nombre alors que nos tripes s’en trouvent mal à l’aise… ? Et n’oublions pas que nos tripes contiennent, elles aussi, leur lot de neurones ! Autant s’en servir…
Penser par soi-même est le rempart à l’ignorance qui cause tant de mal, de souffrances et de conflits… Le cerveau s’abrutit et se fige lorsqu’il se contente d’approximations, de distorsions, de dogmatisme. La pensée a besoin de se confronter sans complaisance pour progresser et cela génère d’ailleurs beaucoup de satisfaction. Lorsque la pensée devient unique, elle devient grise, fade, toxique…
Nous avons et nous aurons toujours besoin de diversité, elle est ce qui enrichit les individus ainsi que les organisations. Il importe donc d’assumer mais aussi d’apprécier les singularités, elles nous offrent cet éclairage particulier qui alimente les échanges de manière constructive.
Cela exige notamment trois capacités qui s’entraînent :
- L’écoute
- La curiosité
- La tolérance.
C’est bon autant pour chaque individu que pour l’ensemble de la société. Pourquoi s’en priver ?