Dans un monde saturé de bruit, d’objectifs, d’algorithmes et de toutes sortes d’injonctions, il existe une qualité silencieuse, presque invisible, qui donne aux leaders leur vraie dimension : la présence.
Pas la présence qui capte l’attention par la force ou le statut. Mais un état de conscience qui irradie une attention pleine, une écoute totale, une stabilité qui apaise. Une présence qui rassure sans qu’il y ait besoin de mots.
En plus d’être un excellent stratège, expert ou orateur, un leader doit « habiter l’instant », incarner ses valeurs, et inspirer sans effort. C’est à cela qu’on le reconnaît, qu’on le suit, et c’est cet alignement qui lui donne sa force face aux épreuves.
La présence n’est pas d’ordre mental. Au contraire, elle se développe au fur et à mesure que le mental se tait pour faire place à un état de profonde disponibilité intérieure. Maîtriser son mental, ce n’est pas lutter contre lui pour mieux le contrôler, c’est comprendre qu’il ne faut pas jouer son jeu (celui de l’identification) car il n’existe qu’en fonction de l’importance qu’on lui donne. La solution ? Apprendre à tout observer en silence.
Naturellement juste, la présence sait déjouer les pièges de l’ego en ne cherchant pas à convaincre ou à avoir raison. Et c’est dans les moments de grande tension qu’elle nous apparaît plus que jamais nécessaire, car elle nous permet de garder la maîtrise de soi et de maintenir le cap sur l’essentiel.