Revue RH&M N°41 : Lire Management, L’essentiel

La « Filosophie» de l’équilibriste

L’Équilibriste, ouvrage co-écrit par Eric Hubler et Philip Blanc, est l’histoire universelle d’une quête initiatique vers l’équilibre. Une métaphore inspirante et profonde qui s’adresse à chacun de nous, en posant les bases d’une véritable philosophie de vie… et d’entreprise : « L’EXCELLENCE PAR L’ÉQUILIBRE » ! Une approche innovante développée notamment au cours des programmes de formation L’Équilibriste.

POURQUOI L’ÉQUILIBRE ?
Parce qu’il est au coeur de la profonde crise de sens que nous traversons depuis plusieurs années. Tous les équilibres sont actuellement remis en cause : individuels, collectifs et environnementaux et cette crise, dont nous sommes à la fois victimes et responsables, nous concerne tous, toutes générations confondues. Les déséquilibres engendrent partout la souffrance : des catastrophes écologiques aux scandales politico-financiers, en passant par les bouleversements économiques et sociaux, ou encore le développement de l’égoïsme et de l’insécurité. Comment infléchir cette tendance ?

L’ÉQUILIBRE, ÉCOLE DE RESPECT
« Celui qui renonce à devenir meilleur cesse déjà d’être bon ». Alors quand et comment devenons nous meilleurs, sur la base de quels critères et à quel prix ? Accroître ses résultats ne suffit pas à devenir meilleur, loin s’en faut, si c’est au détriment du respect des équilibres en jeu. Toute quête de performance devrait être empreinte de respect : de soi, des autres, de la collectivité, de l’environnement, de l’univers… Et gardons à l’esprit que nous faisons partie intégrante d’un tout et que toute action sur une des composantes produit des effets sur l’ensemble ! C’est le principe d’interdépendance. Le respect des équilibres est souvent mis à mal, par insouciance, désintérêt, manque de courage, avidité ou simplement ignorance. Alors parfois, la nature se charge de rétablir certains équilibres et de nous ramener à notre juste place !

L’HOMME AU CŒUR DES ÉQUILIBRES ET DÉSÉQUILIBRES
Le plus souvent, nous ramenons l’équilibre à sa dimension « individuelle », à la satisfaction de nos besoins et désirs propres, et sous-estimons la dimension « relationnelle » de l’équilibre : notre rôle d’acteur équilibrant ou déséquilibrant. C’est un fait, notre manière d’être, de penser, de parler et d’agir qui impacte directement les relations que nous entretenons avec nous-mêmes et avec notre entourage ; puis celles que notre entourage entretient avec son propre entourage, et ainsi de suite… La nature équilibrée ou non de ces relations en chaîne conditionne à leur tour les organisations auxquelles nous appartenons, puis tout ce qui cohabite avec ces dernières : le marché, la société civile, l’environnement naturel…

LES « 4E » DE L’EXCELLENCE PAR L’ÉQUILIBRE
Viser l’excellence par l’équilibre, c’est opter pour une conduite exigeante mais gratifiante, résumée par les 4 E du mot EXCELLENCE : Équilibré, être aligné et savoir éviter l’insatisfaction permanente, les manques et les excès ; Équilibrant, veiller à ce que l’intérêt de l’autre soit respecté, pratiquer écoute et empathie ; Efficient, adopter une méthode permettant d’agir avec succès sur l’essentiel ; Exemplaire, avoir des valeurs élevées et y ajuster sans compromis nos comportements au quotidien, incarnant ainsi une éthique irréprochable.

LE « RÉFLEXE DE L’ÉQUILIBRISTE »
Choisir la voie de l’excellence par l’équilibre n’est pas opter pour la facilité, et l’équilibre parfait ou permanent n’existe pas : c’est un combat de tous les instants qui exige engagement et vigilance. Véritable philosophie de vie, l’équilibre, source de bonheur et de réussite, devient une culture d’excellence pour les organisations visant à la fois des performances élevées et le bien des personnes, le tout dans le respect de l’équilibre général. Actionnaires, dirigeants, employés, clients, fournisseurs, toutes les parties prenantes ont ce même besoin viscéral d’équilibre ; de cette prise de conscience peut naître la confiance : en soi, en l’autre, en l’avenir. En chacun de nous luttent constamment des forces d’équilibre et de déséquilibre, c’est donc d’abord en nous-mêmes que la semence de l’équilibre doit se cultiver, tel un réflexe : ce que nous pensons, disons, faisons est-il équilibrant ? Nous poser la question et adapter nos comportements en conséquence peut tout changer. Le réflexe de l’équilibre devient alors le plus performant de nos réflexes. Gandhi disait : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. ».

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